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« World Happiness Report 2018 », le classement des pays où il fait bon vivre

Le 14 mars 2018, les experts John F. Helliwell, Richard Layard et Jeffrey D. Sachs ont publié la nouvelle version de leur rapport mondial sur le bonheur, le « World Happiness Report 2018 ». Il s’agit de la sixième actualisation de ce rapport principalement axé, cette année, sur la migration internationale.

 

Top 10 des pays où il fait bon vivre - World Happiness Report 2018
Top 10 des pays où il fait bon vivre – © World Happiness Report 2018

 

Qu’est-ce que le World Happiness Report ?

Le World Happiness Report est un rapport annuel qui compare la qualité de vie dans différents pays grâce à des sondages et différentes variables. Pour cette version 2018, on y retrouve des chapitres centrés sur la migration, le bonheur dans le monde, ou encore les spécificités de l’Amérique Latine. Nous nous concentrerons de notre côté sur le chapitre du bonheur dans le monde, mais si vous souhaitez lire le rapport complet (en anglais), c’est par ici !

Afin de classer les pays, les experts se sont basés sur les propres évaluations des individus de leur bonheur, soit de leur bien-être subjectif, grâce à l’échelle de Cantril : ils ont dû évaluer leur vie sur une échelle de 0 à 10, 0 correspondant à la « pire vie possible » et 10 à la « meilleure vie possible ».

 

Le top 10 des pays où il fait bon vivre

L’enquête générale a été menée sur 156 pays, et une partie plus spécifique concernant le bonheur des immigrés a été faite sur 117 pays. Le rapport 2018 présente les scores moyens pour chaque pays sur les années 2015 à 2017.

Il est intéressant de remarquer que le top 10 des pays où il fait bon vivre est identique sur le rapport 2017 et sur le rapport 2018 (seul l’ordre des pays change). Par exemple, en 2018, le top 10 est constitué de la Finlande (5e en 2017), de la Norvège (1re en 2017), du Danemark, de l’Islande, de la Suisse, des Pays-Bas, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de la Suède et de l’Australie !

Chaque résultat par pays est divisé en sept segments (cf. image ci-dessus) qui permettent d’expliquer les niveaux de bonheur via différents facteurs. Les six premiers segments et donc les six variables du bonheur sont le PIB par habitant, le soutien social, l’espérance de vie, la liberté de faire ses choix de vie, la générosité et l’absence de corruption. Le septième segment, « Dystopie », représente un pays hypothétique utilisé comme point de référence.

 

La France gagne 8 places dans le classement du bonheur

Cette année, la France est classée 23e ! Pour information, elle était 31e en 2017. En dehors de la Suisse, classée 5e, les autres pays européens qui détrônent la France sont l’Irlande (14e), l’Allemagne (15e), la Belgique (16e), le Luxembourg (17e), le Royaume-Uni (19e), la République Tchèque (21e) et Malte (22e).

Si l’on regarde le classement des pays où il fait bon vivre pour les immigrés, on remarque que la Suisse perd quelques places (9e) et que les Pays-Bas quittent le top 10 pour être remplacés par le Mexique. On retrouve également dans ce classement quelques pays européens, avec notamment une entrée de l’Autriche à la 14e place. Quant à la France, elle perd quelques places, tout comme l’Allemagne (28e), puisqu’elle est alors 29e.

 

Pour vous, qu’est-ce qu’un pays où il fait bon vivre ? Que recherchez-vous dans le pays de vos rêves ? Le bonheur est-il atteint grâce à ces six variables (PIB, santé, liberté sociale, etc.) ou plutôt grâce à un cheminement individuel comme celui d’Hector ? Ou peut-être l’un agit-il sur l’autre ? Qu’en pensez-vous ?

2 thoughts on “« World Happiness Report 2018 », le classement des pays où il fait bon vivre

  1. Pour ma part, je rajouterais deux critères à cette liste : le rapport à la nature et l’état d’esprit d’un pays.

    Tout d’abord, la première chose qui me frappe, c’est que tous les pays se trouvant dans le top 10 sont des états où les habitants ont développé un rapport à la nature très fort (je pense notamment au « friluftsliv », cette façon de vivre norvégienne qui prône la découverte et le respect de la nature, ou encore à la Nouvelle-Zélande, qui a fait de ses richesses naturelles une véritable publicité à l’international). Chacun des pays de la liste a adopté une façon de vivre où la nature est respectée et même célébrée. Cette relation privilégiée à la nature ne pourrait-elle donc pas participer au sentiment de bonheur que l’on peut ressentir dans un pays ?

    Le deuxième critère qui me semble également important de mentionner est l’état d’esprit général qui règne dans un pays, au-delà des questions économico-politico-sociales. Je pense notamment aux conséquences que peuvent avoir les attaques terroristes et les tensions religieuses qui sont particulièrement présentes de nos jours. Après les attaques de ces dernières années, j’ai eu comme un sentiment d’abattement. A en entendre tous les jours parler aux infos, cela est devenu difficile à supporter (et je ne parle pas seulement du besoin sécuritaire que de tels événements engendrent), et je me souviens très bien que l’envie d’ailleurs était particulièrement forte à cette époque. Envie de partir à l’étranger, de découvrir d’autres contrées, de mettre la France en off pendant quelques temps.
    Le sentiment de sécurité et de respect d’autrui n’aurait-il donc pas un rôle à jouer dans le bonheur perçu par les habitants d’un pays ?

  2. Bonjour Milena,

    Merci pour ce commentaire hyper intéressant !

    Je ne connaissais pas le concept du « friluftsliv » (j’adore !) mais tu soulèves une question pertinente : nous sommes dans un monde, aujourd’hui, où l’homme cherche de plus en plus à recréer un lien avec la nature. Et je pense effectivement que plus tu es en « harmonie » avec elle, plus tu es heureux. Ne dit-on pas que le bonheur c’est de savoir apprécier les choses simples de la vie 🙂 ? Alors à l’échelle individuelle, je rejoins tout à fait ton premier point. Et à l’échelle d’un pays, c’est une question qui est très intéressante à se poser !

    Concernant ton deuxième point, j’ai également eu cette envie d’ailleurs, et elle était due pour ma part au contexte de tensions présent dans le pays, à cette ambiance anxiogène créée par la peur et par le traitement de l’information par les médias. Alors oui, pour sûr, le sentiment de sécurité et de respect d’autrui a un rôle à jouer dans le bonheur individuel. Je ne sais pas s’il a clairement été pris en compte dans les questions posées aux individus pour classer le pays, mais tu as raison de soulever ce point qui est bien propre à chaque pays (et qui est malheureusement assez difficile à changer à partir d’initiatives individuelles).

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