« En quête de sens » est un film documentaire qui suit Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière (les réalisateurs) dans leur quête à travers le monde. Le but de leur voyage est de mieux comprendre le système et de trouver des solutions afin de construire « un monde meilleur ».

Quand on est petit, on se dit que plus tard on ira explorer le monde. Et puis en grandissant, on oublie ses rêves pour tomber dans la routine. Avec un ami d’enfance, quelque chose nous a poussé à réaliser ce rêve de gosse. C’est l’histoire qu’on va vous raconter.
Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière sont deux amis d’enfance qui ne se sont pas vus depuis dix ans. Le premier réalise un documentaire sur l’accès à l’eau en Inde, et le second travaille dans le marketing d’eau en bouteille. Lorsqu’ils se retrouvent, Nathanaël laisse une série de documentaires à Marc qui, lorsqu’il les regarde, se questionne alors sur le sens de la vie. C’est là que démarre la grande aventure « En quête de sens ».
Les deux hommes nous emmènent en Inde, au Mexique, au Guatemala, aux États-Unis, en Italie et en France à la rencontre de différents intervenants afin de mieux comprendre la présence de l’Homme sur Terre. Si au départ la question des crises écologiques et de la puissance des communautés locales face aux oligarchies domine le débat, Nathanaël et Marc se laissent porter par leur voyage et le film se centre alors sur la connaissance de soi et le lien entre les hommes et la nature.
Le vrai challenge, c’est de croire que nous, citoyens ordinaires, pouvons amener le changement.
– Vandana Shiva
En Inde, on retrouve, entre autres, Vandana Shiva, lauréate du prix Nobel Alternatif, et Satish Kumar, fondateur de l’Université Schumacher (au Royaume-Uni). Ils nous présentent la puissance des communautés locales pour développer une nouvelle économie. Pour Vandana Shiva, « les choses évoluent dans la mauvaise direction car ce système est surtout dirigé par les multinationales qui transforment tout en marché, et en produit, sans considération pour l’humain, la nature, la culture ou les valeurs ».
Satish Kumar pense quant à lui que l’on « ne peut pas maintenir une croissance économique illimitée sur une planète limitée », et qu’il faut donc inventer un nouveau système lié à la nature et créer « une économie cyclique ». Un nouveau système où « retrouver notre identité de créateurs et de producteurs est une partie de la solution » pour Vandana Shiva. Pour eux, le changement doit donc venir individuellement de chaque être humain qui, pour être heureux, ne doit plus être un consommateur à la recherche du plaisir éternellement insatisfait. Des réflexions qui recoupent assez le livre Le Voyage d’Hector ou la recherche du bonheur.
L’imposture de la modernité… qui, sous prétexte de progrès, d’améliorer la condition humaine, la démolit, la détruit, et pille la planète.
– Pierre Rabhi
Après l’Inde, Nathanaël et Marc nous amènent en France à la rencontre de Pierre Rabhi, agriculteur et écrivain, et de Frédéric Lenoir, écrivain et historien des religions. Les deux abordent alors la séparation de l’homme et de la nature due à la modernisation du monde. Pour Frédéric Lenoir, c’est lors de la sédentarisation de l’Homme que nous sommes passés d’un mode de vie où nous intégrions la nature, à un mode de vie où nous la dominons. Il insiste sur le fait que c’est ce qui amène la coupure entre l’Homme et le monde, et que cela influe sur l’harmonie entre l’Homme et son corps.
En Amérique Centrale, les réalisateurs approfondissent ce lien et ces idées de séparation homme/nature et corps/esprit. Pour le guérisseur aztèque José Luis Tenoch, « nous avons perdu notre faculté d’observer, et de ressentir ce qui vient » et la seule solution afin de contrer cela est de changer notre mode de pensée, en transformant nos pensées négatives en pensées positives car « ce sont nos pensées qui créent notre réalité » et que « notre vie, nos actions sont le reflet de nos croyances ».
Nous sommes le point de départ du changement.
– José Luis Tenoch
Après un passage aux États-Unis, le documentaire prend ensuite fin au Forum Terra Madre, salon mondial et annuel centré sur le futur de la Terre et les initiatives en cours pour amener le changement. « En quête de sens » est un condensé de discours positifs et de pistes de réflexion afin d’amener un changement d’ordre mondial à partir d’initiatives individuelles et communautaires.
Pour Hervé Kempf, journaliste et écrivain, nous sommes en ce moment dans une période de post-capitalisme, et la question est alors de savoir si nous entrons dans « un post-capitalisme écologique, juste, qui ait le souci de la liberté, de l’émancipation, de la dignité des êtres humains » ou dans « un post-capitalisme crispé où l’oligarchie se cristallisera sur une dérive de plus en plus autoritaire qui se résoudra par la violence ».
Êtes-vous plutôt optimistes ou pessimistes ? Pensez-vous que le changement individuel peut porter ses fruits à l’échelle de la planète ? Pensez-vous que notre société atteint, comme le pense Satish Kumar, un point de non-retour et qu’il est impératif à ce jour de changer de modèle ?
Si vous souhaitez visualiser (gratuitement) le film, cliquez sur l’affiche ci-dessous.
Je vous y invite fortement puisque seules les idées principales sont retranscrites dans cet article 😉 !